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« Oncle Vania » mis en scène par Stéphane Braunschweig
25 octobre 2019 — 27 novembre 2019
Moscou
25 octobre 2019 — 27 novembre 2019
Moscou
“Le climat est détraqué”, constate Astrov dans Oncle Vania. Et il s’emporte contre une humanité qui ne fait que piller son environnement naturel : “L’homme a été doué de raison et de force créatrice pour multiplier ce qui lui était donné, mais jusqu’à présent, il n’a pas créé, il a détruit”. Sa misanthropie incurable résonne aujourd’hui avec les sentiments que nous inspirent les diagnostics sombres de nos scientifiques. Sous la peinture de ces “scènes de vie à la campagne” (tel est le sous-titre de la pièce), Stéphane Braunschweig voit se profiler la métaphore d’un monde qui assiste impuissant à la catastrophe annoncée. Les frustrations d’une vie quotidienne où s’éloigne toujours plus l’horizon du bonheur personnel s’y font l’écho d’une frustration plus ample et plus globale : celle de se sentir si petits par rapport au salut d’une humanité en péril. Comme le dit Lopakhine dans une autre pièce de Tchekhov : “C’est des géants que nous devrions être”.
Familier de l’œuvre de Tchekhov, Stéphane Braunschweig l’aborde pour la première fois dans sa langue originale : cet Oncle Vania, créé au Théâtre des Nations de Moscou, est le fruit de sa collaboration avec une distribution exceptionnelle réunie pour l’occasion, héritière de la grande tradition russe du théâtre d’art.
Stéphane Braunschweig et Tchekhov
La première rencontre de Stéphane Braunschweig avec l’œuvre d’Anton Tchekhov remonte à 1992, lorsqu’il met en scène La Cerisaie au Théâtre de Gennevilliers dans le cadre du Festival d’Automne. Déjouant la nostalgie traditionnellement attachée à la pièce, il fait de la vente de la propriété familiale un arrachement nécessaire pour regarder vers l’avenir. Sa mise en scène est invitée l’année suivante à Moscou. En 2001, il crée sa vision de La Mouette au TNS et à La Colline, en montrant comment l’art constitue le point de contact de tous les personnages, artistes ou non, et focalise tous les espoirs et toutes les déceptions de l’existence. En 2007, il présente dans les mêmes théâtres Les Trois Sœurs, où – plutôt que de faire la chronique d’une petite ville de garnison dans la Russie du XIXe siècle – il dresse le portrait d’une jeunesse dont l’appétit de vivre se heurte de plein fouet au manque de perspectives du temps présent. Ce prisme du regard que porte Tchekhov sur la jeunesse l’a également conduit régulièrement à travailler ses pièces avec des élèves-comédiens (Les Trois Sœurs au CNSAD en 1998, Plaisanteries en un acte à l’école du TNS en 2000, Fragments de Tchekhov avec le programme Ier Acte à l’Odéon en 2019).
La première du spectacle aura lieu dans le cadre du XIXe Festival des arts ouverts "Tchereshnevyi Les'".
Représentations les 25 et 26 octobre et les 8, 26 et 27 novembre à 19 heures. Achetez vos billets.
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