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«OR JE», LE FOOTBALL RUSSE AU FEMININ: exposition de photographies d’ Eric Vazzoler

16 juin 2018 — 11 septembre 2018
Moscou
«OR JE», LE FOOTBALL RUSSE AU FEMININ: exposition de photographies d’ Eric Vazzoler
16 juin 2018 — 11 septembre 2018
Moscou
Le photographe Eric Vazzoler a effectué une résidence à Moscou, Voronej, Perm et Kazan afin de photographier les footballeuses russes. Pour cette résidence, il  s’est donné du temps. Il est allé s’informer aux racines de la discipline en Russie, c’est à dire auprès de l’ancien club phare qu’était l’ « Energiya» de Voronej avant de se rendre chez le champion en titre, le « Zvezda 2005 » de Perm. En chemin, il s’est arrêté à Moscou, où sa collaboration avec le club « WFC Chertanovo » fut très fructueuse. Éric Vazzoler est né en 1963 en région parisienne. Il est russophone de formation. Il devient photographe en 1986 et a débuté sa carrière par une collaboration épanouissante avec le quotidien Libération ainsi qu’avec la toute nouvelle agence Vu. Il a réalisé de nombreux reportages et donné des master-class en France, en Allemagne, en Pologne et dans les pays de l’ex-URSS. Il vit dorénavant à Strasbourg. Son objectif professionnel le plus cher consistera en la réalisation d’un livre de portraits photographiques de sportives qui sortirait à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 2024. « J’ai commencé à faire des portraits de sportifs il y a 32 ans. C’est d’ailleurs dans ce domaine que j’ai signé mes premières publications notables. Parce que les débouchés pour ces portraits sont circonscrits à une presse sportive peu versée dans l’audace visuelle, c’est un genre dont je me suis éloigné avec le temps. Mais il me hante toujours depuis.À la faveur de la rencontre avec une nageuse française dont l’anatomie me rappela mes «démons » datant de la RDA et de ses sportives à la voix rauque, je me suis, en 2012, à nouveau emparé du sujet.Ma recherche d’une féminité dépouillée de toute coquetterie, brute, quasi brutale voire animale me conduit vers des contrées proches des préoccupations féministes ou des questions liées au genre (thèses desquelles je ne me sens pour autant pas particulièrement proche).Le contexte du procès du dopage intenté dernièrement à la Russie rend cette recherche, selon moi, autrement intéressante. Alors que les enjeux en termes d’image et de géo-politique sont immenses, rencontrerai-je de la bienveillance ou de la méfiance? Mon regard porté sur la sportive russe de l’ère poutinienne peut-il apporter quelque élément de clarté dans un débat biaisé, passionnel (Maria Sharapova adulée puis honnie) et manichéen?Enfin,traiter du football féminin en cette année de Coupe du Monde alors qu’il est une discipline collective encore mal acceptée (si l’on compare avec le basket ou le volley féminin) m’est apparu être une raison judicieuse de plus. » (Eric Vazzoler, 15 juin 2018)