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Rétrospective du studio «Albatros»: Hollywood russe à Montreuil

14 avril 2017 — 16 avril 2017
Saint-Pétersbourg
Rétrospective du studio «Albatros»: Hollywood russe à Montreuil
14 avril 2017 — 16 avril 2017
Saint-Pétersbourg
Un projet de la Cinémathèque française et du Musée du cinéma de Saint-Pétersbourg avec le soutien de l'Institut français de Saint-Pétersbourg Pour la première fois en Russie, les versions intégrales inédites des films du studio Albatros récemment restaurées par la Cinémathèque française. Evénement Facebook & Vk   Programme Vendredi 14 avril 19h00 Inauguration de la rétrospectiveLes films seront présentés par Sylvie Vallon, chargée de développement à la Cinémathèque française   Projection d'inauguration : Le Lion des Mogols (Jean Epstein, 1924) Sur « les hauts plateaux du Thibet, dans la Ville Sainte », le cruel Grand Khan fait régner la terreur et redoute l’influence du Prince Roundghito-Sing, un officier du Palais fort apprécié du peuple. Menacé, Roundghito-Sing est contraint de fuir son pays. Sur le paquebot qui l’emmène en Occident, il rencontre une troupe de cinéma et tombe sous le charme de Lady Anna, grande vedette aux origines mystérieuses. La complicité qui naît immédiatement entre eux ne plaît guère au banquier Morel, producteur et ami intime d’Anna, mais celle-ci parvient tout de même à faire engager Roundghito-Sing comme acteur. A Paris, le Prince s’adapte avec une certaine candeur à sa nouvelle vie, mais la nature de la relation qu’il entretient avec Anna lui échappe. En 2008, la Cineteca de la Universidad de Chile a localisé une copie teintée d’époque. Bien qu’incomplet, cet élément a permis de réintroduire les teintes. Accompagnement musical : ensemble de solistes de l'orchestre international symphonique «Tavritcheski»   Samedi 15 avril 19h00 Le Brasier ardent (Ivan Mosjoukine, 1923) En rêve, une jeune femme voit un inconnu la jeter dans un brasier. Son mari engage un détective pour retrouver l'origine de ce cauchemar. Copie acquise en 2010 auprès de la Cinémathèque Royale de Belgique, film restauré en couleurs par la Cinémathèque Royale de Belgique à partir du négatif original de la Cinémathèque française. Accompgnement musical : Masha Era, musicienne, compositirice, productrice, l'une des fondateurs du performance électronique en Russie.    Dimanche 16 avril 19h00 Kean, ou Désordre et génie (Alexandre Volkoff, 1924) Le film adapte la pièce éponyme d'Alexandre Dumas tout en racontant l'histoire d'un comédien qui joue Roméo et Juliette de Shakespeare. Désordre et génie sont les qualificatifs les plus adaptés à Edmond Kean, acteur britannique aimé des femmes, mais détesté par l'aristocratie. Il mourra dans la misère. Avec Ivan Mosjoukine dans le rôle d'Edmond Kean, le célèbre acteur shakespearien, passionnément amoureux de la comtesse de Koefeld Accompagnement musical : Alexei Orelovitch, pianiste et compositeur de musqiue poul le cinéma   Informations pratiques Restriction d'âge pour toutes les séances : à partir de 16 ans Réservez vos places aux guichets et sur le site du cinéma. La Carte des amis IFSPB vous permet de bénéficier d'un tarif réduit aux guichets.   Du 10 au 20 avril Exposition : affiches et photos Dans le cadre de la rétrospective sera exposée une collection d'affiches du studio Albatros aimablement fournies par la Cinémathèque française et par la famille de leur auteur, Boris Bilinski, un des maîtres du genre d'affiche en France de son époque.   Albatros : Retour en Russie, un siècle plus tard Une troupe, la dernière en France à avoir travaillé en permanence dans son studio, une histoire menée avec une intense passion, à la russe, par des réalisateurs, producteurs, techniciens, décorateurs : Hollywood à Montreuil ! Albatros, ou l'« école russe de Paris » comme l'avait baptisée Langlois, est né de l'exil d'un groupe d'artistes russes à Paris... À la suite des événements qui secouent la Russie à partir de 1917, le producteur Ermolieff quitte Moscou pour Kiev, puis Kiev pour Yalta... Mais la situation politique et économique ne permet plus au studio de fonctionner, notamment le film vierge n'arrive plus... Ermolieff décide alors de se rendre en France avec « ses artistes » après avoir trouvé un arrangement avec Pathé qui lui louera le studio de Montreuil... On retrouve ce qu'a pu être ce voyage notamment dans Le Lion des Mogols, réalisé en 1923 par Epstein avec Ivan Mosjoukine Son exil à Montreuil n'interrompt pas sa carrière et Mosjoukine devient vite l'acteur français le plus connu dans le monde : pour les films Albatros, il tourne Kean, Le Lion des Mogols, Feu Mathias Pascal. Jean Tedesco écrit en 1924 : « il faut avoir vu mourir Sarah Bernhardt. On dira demain à ceux qui veulent connaître les plus hauts sommets du cinéma : il faut avoir vu mourir Mosjoukine ». Le Brasier ardent, qu'il réalise en 1923, est un délire onirique et psychanalytique qui fera longtemps regretter qu'il n'ait pas davantage mis en scène. En 1925, les intellectuels français lui rendent un hommage vibrant au théâtre du Vieux Colombier. Ces films, qui ont fait l'objet de plusieurs hommages depuis les années 80 et ont été montrés depuis dans les archives et les festivals du monde entier, continuent à surprendre. Le cycle Albatros est l'occasion de mettre en valeur la diversité et la recherche du studio – du moins pour la période muette, de La Nuit du 11 septembre (1919) à Cagliostro (1929) – et, en privilégiant les nouveaux tirages et les dernières acquisitions, de faire connaître ou (re)découvrir Albatros autrement.  www.cinematheque.fr