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Exposition : « China Girls »
12 avril 2019 — 26 mai 2019
Moscou
12 avril 2019 — 26 mai 2019
Moscou
L'exposition intitulée "China Girls" de l'artiste française Valérie Belin se déroulera du 12 avril au 26 mai, dans les locaux de Multimedia Art Museum, dans le cadre de la biennale "Mode et style dans le photographie".
Valérie Belin présente China Girls, une nouvelle série de portraits de jeunes femmes imaginaires, réalisée en 2018 dans la lignée des précédentes séries Painted Ladies (2017), All Star (2016) et Super Models (2015). Le titre de cette nouvelle série s’inspire du vocabulaire qu’on utilisait dans l’industrie cinématographique pour désigner l’image (généralement un portrait de jeune femme posant à côté d’une charte de gris) qu’on insérait comme référence dans l’amorce d’un film avant d’en faire des copies. Une “china girl” est donc la jeune mannequin qu’on utilisait accessoirement pour produire cette image étalon.
Les jeunes femmes, dont le rôle est assuré par trois modèles vivants différents, présentent d’étranges similarités esthétiques au point qu’il est bien difficile de les identifier d’un tableau à l’autre. Les modèles posent conformément au stéréotype de représentation qui leur a été assigné. Elles semblent incarner le rôle d’une belle captive, vivant dans un environnement merveilleux. Le regard des jeunes femmes, qui semble absorbé par une sorte de hors-champ intérieur et extérieur, véhicule une expression indéterminée qu’on pourrait à la fois qualifier d’expressive et d’inexpressive. Élégamment habillées, telles des geishas contemporaines, les jeunes femmes posent agenouillées au sol, comme des poupées de porcelaine. Elles figurent au milieu d’objets de pacotille – un univers d’objets qui renvoie à l’univers mental dont elles semblent prisonnières, l’ensemble formant une sorte de nature morte baroque.
Les images de cette série font aussi appel à des références cinématographiques. Pour la puissance d’évocation et d’identification des images, on pense à la fameuse scène du film Vertigo [Hitchcock, 1958], où le destin de la protagoniste principale va rejoindre celui de son ancêtre au travers d’un tableau – et plus précisément par l’attention portée aux détails de ce tableau (les ondulations de la coiffure, les motifs de la robe, le bijou porté sur la poitrine, le bouquet de fleurs posé sur le banc…). Pour le trouble induit par les détails et l’arrière-plan, on pense aussi au film Blow-Up [Antonioni, 1960], où l’agrandissement d’une photographie révèlera en arrière-plan les traces d’un crime dont on finit par se demander s’il a réellement existé.
Au travers de cette nouvelle série, Valérie Belin fait appel, par son art de la vision photographique et par sa maîtrise des manipulations de laboratoire, à la puissance d’évocation des images et à l’ambivalence de leur caractère, réel et imaginaire.
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