L'Institut français de Russie organise une série de conférences sur Denis Diderot, ses idées et son héritage.

8 décembre à 18h30 à la mediathèque

Rencontre avec les historiennes, spécialistes en histoire de la Renaissance Veronika Altachina et Natalia Speranskaya

« Je franchis le bord du cadre » — « Salons » de Denis Diderot

Philosophe paradoxal, romancier original, dramaturge-novateur, Diderot a publié dans la «Correspondance littéraire» ses «Salons» — la critique des expositions d'art français — de 1759 à 1781. Là, il non seulement présente le panorama de l'état actuel de la peinture et de la sculpture, en fait la description, l’éloge et la critique, mais aborde également les sujets les plus profonds de la philosophie, de l'esthétique et de l'histoire de l'art, créant un univers d'idées, extrêmement complexe et polyphonique, tout en restant un «artiste de la pensée», brillant et original. "Les Salons" de Diderot se distinguent par leur intonation personnelle, parfois sincère, parfois ironique. Il ne se limite pas à décrire, mais dépeint, mène un dialogue émotionnel avec les auteurs et les amis, joue des scènes fascinantes dans lesquelles les personnages des tableaux apparaissent comme des personnes vivantes. «Étiré de la façon décontractée dans les fauteuils » devant le tableau, Diderot laisse «son imagination errer là où il le souhaite». Promenons-nous dans les « Salons » avec leur auteur, en nous demeurant devant certaines œuvres afin de comprendre et d'apprécier les particularités artistiques des textes exceptionnels.

La Bibliothèque de Diderot à l'Ermitage

« Jamais je n’aurais cru que l’achat d’une bibliothèque m’attirerait tant de compliments : tout le monde m’en fait sur celle de M. Diderot. Mais avouez ... qu’il aurait été cruel et injuste de séparer un savant d’avec ses livres » a écrit l'impératrice russe Catherine II à Voltaire. Elle a acheté la bibliothèque du célèbre Denis Diderot - mais lui a laissé ces livres! Un an plus tard, ayant appris le retard du versement du salaire «du bibliothécaire de sa majesté impériale», elle a ordonné de le payer immédiatement – et cela pour cinquante ans à l'avance. Néanmoins, après la mort de Diderot, les ouvrages sont arrivés à Saint-Pétersbourg, mais lorsque Nicolas Ier a donné l’ordre de ne pas séparer la bibliothèque de Diderot de celle de CatherineII et de ne pas avoir de catalogue séparé, il ne savait pas que bien que les livres se trouvent toujours quelque part à l'Ermitage - la bibliothèque de Diderot n’existe plus…

Participation sur inscription

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Précédemment dans le cycle:

5 octobre à 19h00 en ligne

Christophe Martin

« Diderot et les discours du matérialisme »

Christophe Martin - Professeur de littérature française du XVIIIe siècle à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université

Domaines de recherche : Fiction et philosophie au siècle des Lumières. Le roman au siècle des Lumières. L’illustration du roman et du conte au XVIIIe siècle.

En ligne, en français avec la traduction simultanée. Participation sur inscription