Cycle des conférences autour de l’histoire de la France
Denis Vuillaume est diplômé de l'École Normale Supérieure de Pédagogie de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, licencié en philosophie, titulaire d'un Diplôme d'Études Approfondies (DEA) d'histoire médiévale (spécialité Histoire des idées au Moyen Âge), ainsi que d'un diplôme de langue et littérature russes.
Pendant de nombreuses années, il a enseigné dans les classes préparatoires de l'École pédagogique supérieure (première année et cours complémentaire) et dans plusieurs autres institutions, principalement l'histoire des civilisations grecque et romaine antiques et du Moyen Âge occidental. Il a traduit plusieurs ouvrages universitaires du russe vers le français.
Ses conférences à l'Institut français au printemps 2024
L'idée d'égalité dans la pensée et la vie publique françaises de la fin du XVIIIème siècle jusqu'en 1914.
13 mai à 19.00, à la médiathèque de l'Institut français
Dès le début, dans la démocratie athénienne, la notion d'égalité (isonomia en grec ancien) a été perçue comme une idée ambiguë qui revêtait des sens complètement différents. Plus tard, c'est le christianisme qui a promu et affirmé cette idée d'égalité de tous les hommes devant Dieu.
La Révolution française de 1789 a repris cette idée dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen adoptée le 26 août 1789 par l'Assemblée constituante. Peu auparavant, dans la nuit du 4 août, l'Assemblée avait voté l'abolition des privilèges. Mais, dans les deux cas, le sens exact de ces notions (égalité, privilèges) n'était pas clair : s'agissait-il d'une réalité purement juridique et abstraite ou bien d'une réalité matérielle et sociale ?
Dire que les hommes sont nés libres et égaux en droits est une idée qui a figuré dans toutes les institutions françaises aux XIXème au XXème siècles. C'est une idée qui est en permanence invoquée dans la vie publique et qui a presque pris une valeur religieuse, mais qui a conservé jusqu'à nos jours son ambiguïté d'origine.
En français avec la traduction suivie en russe
La France sous le Second Empire de Napoléon III (1851-1870) et sous la IIIème République (de 1870 à 1914)
22 mai à 19.00, à la médiathèque de l'Institut français
Neveu de Napoléon Ier et premier président de la République française (1848-1851), Louis Napoléon Bonaparte est devenu empereur des Français en 1852, après son coup d'Etat de 1851. Le Second empire a duré 18 ans et a comporté deux phases très distinctes : un Empire autoritaire pendant les dix premières années, puis un Empire devenant peu à peu parlementaire et libéral avant de disparaître dans la guerre et la défaite contre la Prusse de Bismarck en septembre 1870.
Le Second Empire a surtout été l'époque de la naissance et du développement de la Révolution industrielle et du capitalisme industriel et financier, comme le montrent notamment beaucoup de romans d'Emile Zola.
Après la chute de l'Empire puis l'instauration de la IIIème République (1870 ou 1875) et la défaite définitive contre les armées allemandes, la République a profondément transformé les institutions (création d'une démocratie parlementaire), instauré toute une série de libertés publiques (presse, syndicats), a créé l'Ecole laïque et obligatoire, a séparé l'Eglise de l'Etat (1905), mais aussi engagé une grande entreprise de colonisation, en Asie et surtout en Afrique.
En 1914, la République a été une nouvelle fois confrontée à la guerre contre l'Allemagne.
En français avec la traduction suivie en russe
L'école et l'Université en France depuis Napoléon Ier jusqu'en 1914
5 juin à 19.00, à la médiathèque de l'Institut français
Sous l'Ancien Régime, la plupart des institutions scolaires et universitaires se trouvaient entre les mains de l'Eglise. La Révolution a retiré à l'Eglise ce monopole scolaire. Bonaparte, Premier Consul puis Napoléon, Empereur des Français à partir de 1804, a réalisé une œuvre législative considérable, créant notamment le Code civil ainsi que les lycées et l'Université impériale, lesquels restent aujourd'hui encore une des bases du système éducatif français. Dès cette époque, l'enseignement supérieur comprenait deux branches distinctes : celle des Facultés et celle des Grandes Ecoles (comme l'Ecole normale supérieure de Paris et l'Ecole Polytechnique).
Dans la 1ère moitié du XIXème siècle, de 1815 à 1870, l'Eglise a retrouvé une partie de son rôle éducatif, mais tout un système d'enseignement public s'est développé, avec notamment la loi GUIZOT de 1833, sous Louis-Philippe, qui obligeait chaque commune à ouvrir et entretenir une école primaire.
Mais c'est surtout la IIIème République (1870-1914) qui a bâti le système scolaire de la République : les lois Jules FERRY de 1881-1882 ont créé l'école primaire gratuite, laïque et obligatoire pour tous les enfants. Le certificat d'études primaires, qui couronnait la scolarité, à l'âge de 13 ans, est devenu pour des décennies le principal diplôme français.
Dans l'enseignement secondaire, les lycées se sont développés, accueillant désormais les filles (mais sans être mixtes). L'enseignement supérieur a lui aussi pris son essor, mais, jusqu'en 1914 et au-delà ne concernait, tout comme les lycées, qu'une petite minorité de la population. La démocratisation de l'enseignement n'était donc que très partielle.
En français avec la traduction suivie en russe
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